Synopsis

Paris 1773, Pierre Augustin Caron de Beaumarchais est en procès contre un certain Göetzman, pour une sombre histoire de succession. Alors que tout espoir de gagner le procès paraît perdu, Beaumarchais met les rieurs de son côté et le procès a grand retentissement dans Paris. Il se retrouve quand même embastillé perte de sa particule et interdiction d’exercer tout métier public. Sartine lieutenant général de police, lui propose un marché pour sortir de prison. Sartine et Beaumarchais se rendent à Versailles où Louis XV demande à Beaumarchais de se rendre en Angleterre pour y récupérer des mains du chevalier d’Eon des plans compromettants que ce dernier menace de vendre aux anglais. En Angleterre il rencontrera aussi Arthur Lee représentant des insurgés d’Amérique…

CRITIQUE

Edouard Molinaro ne ménage pas sa monture et fonce à toute allure dans la période de 11 années (1773-1784) qui vont de la fin du procès Göetzman à la première de sa pièce de théâtre « Le mariage de Figaro ».

Adaptation d’une pièce de 1950 non jouée de Sacha Guitry.

Le spectateur côtoie une foultitude de personnages sans vraiment les appréhender tous et peut se noyer un peu dans des passages biographiques à peine esquissés: les tête à tête avec le chevalier d’Eon, le montage financier et la rapacité de Beaumarchais pour sa compagnie de transports navals « Rodrigue Hortalez et compagnie » pour aider les insurgés d’Amérique.

Certes on ne s’ennuie pas une seconde au visionnage de ce film, d’autant que Fabrice Luchini trouve un rôle et des dialogues à la dimension de son cabotinage et nous restitue le plaisir qu’il a eu  à interpréter ce personnage hors normes.
Mais tous les rôles autour de lui sont sacrifiés et n’ont aucune épaisseur.

Et pour le coup on voit un film tiré à hue et à dia où le personnage central se démène dans des histoires sans consistances.
C’est un peu dommage. C’est comme si nous voyions une immense bande annonce de 1h40.

Jean-Claude Petit après le « Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau (1990) retrouve ses marques et nous restitue une B.O. alerte et aussi insolente que Beaumarchais.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le face à face entre Louis XV et Beaumarchais. La scène la plus posée, la mieux écrite et interprétée. Avec un Michel Serrault épatant dans le rôle de Louis XV.

L’ANECDOTE

Le film rencontre un grand succès public dans les salles. Mais pas de récompenses aux Césars.

NOTE : 12/20

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