Synopsis

Ousmane Diakhaté lieutenant de police à Bobigny est en planque devant un tripot clandestin. Il retrouve « un gros bonnet » que tout le monde croit à l’étranger. Mais l’arrivée inopinée de policiers en tenue fait capoter la planque. Après une course poursuite sur le périphérique, les malfrats parviennent à s’échapper. Le lendemain le corps de la femme du Président du syndicat des patrons est retrouvé sous un pont de la banlieue. Deux gamins le montrent à Ousmane Diakhaté. Mais c’est le très jeune, très prometteur et très académique lieutenant François Monge du 36 quai des orfèvres qui est chargé de l’enquête. Ousmane Diakhaté parvient à s’accrocher à l’enquête et force les deux services à collaborer…

CRITIQUE

Ce film contient des aspects positifs et d’autres négatifs qui s’annulent et donnent donc un film moyennement réussi.

Commençons par les satisfactions. Le duo de flics qui forme un bon buddy movie avec assez de différences de caractère et culturelles pour donner du ressort à cette paire.
L’un parisien très procédurier qui aime le style « Belmondo » dans « Le professionnel » (1981) de Georges Lautner (il a le même colt Python 357 magnum).
L’autre d’origine banlieusarde grande gueule et qui a pour modèle Axel Foley « Le flic de Beverly Hills » (« The Beverly hills cop« ) (1984) de Martin Brest.

Les dialogues sont parfois très réussis et parfois un peu à côté de la plaque.
Certaines scènes sont ratées comme les scènes intimistes avec le fils de Ousmane ou les scènes avec les jeunes de banlieue totalement irréalistes. D’autres sont bien meilleures comme l’arrivée des deux flics dans une salle pleine de patrons dont les costumes sont des dégradés de gris. Ou les scènes entre la chef du 36 quai des orfèvres et Monge.

Mais la grosse lacune du film réside en son scénario. Celui-ci est bâclé abandonnant des personnages au passage, et comme souvent dans les comédies françaises la fin est banale et franchement traitée pardessus la jambe.
On se demande comment 7 personnes qui ont collaboré au scénario n’ont pas su amener un film un peu mieux ficelé.

Outre le duo Omar Sy, Laurent Lafitte la satisfaction du film sont les apparitions de Sabrina Ouazani qui a déjà quelques bons films à son actif: « La graine et le mulet » (2007) de Abdellatif Kechiche, « Des hommes et des dieux » (2010) de Xavier Beauvois « La source des femmes » (2011) de Radu Mihaileanu.

La musique de Ludovic Bource déçoit elle aussi beaucoup car elle s’apparente beaucoup plus au bruit qu’à la musique. On s’attendait à mieux de la part du compositeur de « The artist » (2011) de Michel Hazanavicius.

A ne pas confondre avec le film documentaire de Bertrand et Nils Tavernier « De l’autre côté du périph’ » (1997).

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

François Monge court un pied en chaussette l’autre en mocassins à travers la cité après un jeune recherché. Belle course très stylée…

L’ANECDOTE

Le premier jour de tournage du film coïncide avec la sortie du film qui fera de Omar Sy un acteur très demandé : « Intouchables » (2011) d’Olivier Nakache et Eric Toledano.

NOTE : 11/20

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