Synopsis

Paris, début des années 1980, Palais de Justice, un complice de Gérard Louvier, un malfrat, colle un pistolet sous un banc devant la porte d’un juge d’instruction. Louvier arrive enchainé à son gardien et tous deux s’installent sur le banc en attendant d’être appelés. Pendant ce temps, Julie Boucher, une jeune journaliste niçoise, recherche le juge Simon célèbre pour ses coups d’éclat. Gérard Louvier qui a réussi à mettre la main sur le pistolet entre dans le bureau de son juge, maîtrise les personnes présentes et cherche à s’enfuir en passant par le bureau voisin du juge Simon. C’est là qu’entre Julie et sur un quiproquo lui faisant croire que Louvier est Simon, les deux quittent le Palais de Justice, direction Nice…

CRITIQUE

Ratage.

Après « Le guignolo » (1980) avec Jean-Paul Belmondo, Georges Lautner musarde avec Jean-Marie Poiré et Michel Audiard. Ces trois là se connaissent très bien. Poiré a co-écrit les scénarios des film de Michel Audiard réalisateur, il a aussi écrit deux scénarios pour Georges Lautner « Quelques messieurs trop tranquilles » (1973) et « Pas de problème! » (1975).
Seulement le film se traîne en longueur, et les 20 dernières minutes sont franchement mauvaises.

Outre un scénario qui ne sait pas vraiment comment gérer cette histoire, les dialogues de Michel Audiard sont à côté de la plaque. Il faut dire que Michel Audiard ne se remet pas de la mort de son fils aîné survenue en 1975. Il veut se détourner d’un cinéma de comédie et de polar grand public pour se consacrer au drame intimiste.
Il bâcle les films qui ne l’intéressent pas, mais qu’il écrit quand même pour des raisons fiscales.

Ici les dialogues sont assez plats. Peu (ou pas) de lignes de texte qui ressortent du film, contrairement à l’habitude.

Georges Lautner, qui n’est pas un grand metteur en scène, ne parvient pas ni par le tournage ni par le montage à donner un peu de tonus à son film qui s’étiole.
Et ce ne sont pas les apparitions de Renée Saint Cyr et Michel Galabru dans le dernier quart d’heure qui relancent le récit.

La musique de Philippe Sarde est dans la tonalité du film : langoureuse mais de qualité.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Gérard ne veut pas prendre l’autoroute, sachant qu’inévitablement les barrages vont être dressé aux péages pour le retrouver. Mais il ne veut pas dévoiler à Julie qu’il est en cavale. Il cherche donc à la convaincre par des arguments bucoliques.

L’ANECDOTE

A l’arrêt de la carrière d’actrice de Mireille Darc, après « Les seins de glace » (1974) Miou-Miou est devenue l’actrice fétiche de Georges Lautner de 1975 avec « Pas de problème! » jusqu’à 1983 avec « Une femme peut en cacher une autre« . En 1970 elle avait tourné dans « On aura tout vu! » et en 1972 dans « Quelques messieurs trop tranquilles« .

NOTE : 09/20

 

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