Synopsis

Rome, fin des années 1970, le commissaire Olmi est un adepte des méthodes musclées. Très musclées. Il cogne volontiers sur les suspects pour qu’il se mettent à table. Il dégaine son arme assez facilement. L’assassinat d’une jeune femme égorgée, puis d’un jeune homme brûlé dans sa voiture le mènent sur les traces d’un jeune fils de famille qui finit par avouer que son père qui dirige les services de douanes fait du trafic et que les deux morts ont été témoins de ces trafics…

CRITIQUE

Stelvio Massi (1929-2004) spécialiste du genre poliziottesco est né à Civitanova Marche.

D’où peut-être l’idée de mettre au vert son commissaire Olmi lors de la deuxième partie du film dans sa ville natale.

Le poliziottesco est assez déséquilibré. Si la première partie est basée sur une enquête et un exploit, la deuxième dans la ville de Civitanova Marche, en bord de mer est beaucoup plus relax même si elle offre son lot d’action à la toute fin.

Stelvio Massi plonge lui aussi dans les travers des ralentis lors des scènes d’action. Ce qui est une aberration. Cependant il sait trouver des plans étonnants. Il a aussi un sens du rythme indéniable.

Maurizio Merli qui possède un jeu plus que minéral fait ce qu’il sait faire. Serrer les dents et dégainer son flingue.

La musique de Stelvio Cipriani accompagne bien le film. Cependant il en a composé de bien meilleures en terme de groove et de rythmique.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le commissaire Olmi, grâce à une grue s’accroche à une corde et se fait hisser au niveau du troisième étage où 8 enfants et leur institutrice sont pris en otage par quatre trafiquants aux abois. Le commissaire passe à travers les vitres et abat les quatre hommes. Voici qui rappelle furieusement le final de « Peur sur la ville » (1974) d’Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo qui avaient vu eux aussi auparavant des films du genre poliziottesco.
Le canevas du film (un flic avec des méthodes musclées contraint d’aller dans un petit commissariat voir ailleurs) rappelle aussi celui du film « Le marginal » (1983) de Jacques Deray. Preuve s’il en est de la porosité des cinémas français et italiens de la fin des années 1960 au début des années 1980. Sans parler des coproductions innombrables entre les deux pays.

L’ANECDOTE

Maurizio Merli (1940-1989) habituellement doublé (les joies du tournage sans enregistrer le son) dans ce film ne l’est pas. Nous lui découvrons donc une voix qui détonne avec son physique, il est pas très loin de la voix de fausset.

NOTE : 12/20

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