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Synopsis

France années 1980 dans le TGV Paris-Marseille, le commissaire divisionnaire se rend dans la capitale phocéenne dans le but de démanteler un trafic de drogue mené par l’homme d’affaire Sauveur Meccacci. Il y parvient mais par des méthodes marginales et non orthodoxes dans son métier. Il préfère notamment jeter à la mer une cargaison d’héroïne interceptée sur un cigare à la limite des eaux territoriales. Après ce coup fumant le revoici nommé dans un commissariat central de Paris. Mais son ami l’inspecteur Rojinski, le remet sur la piste Meccacci par un tuyau sur un réseau turc de trafic de drogue…

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CRITIQUE

Le film est efficace, le scénario qui semble inspiré d’un film poliziottesco italien « Un flic explosif » (« Un poliziotto scomodo« ) (1978) de Stelvio Massi avec Maurizio Merli, ronronne un peu par rapport aux polars précédents de la star : « Peur sur la ville » (1974) d’Henri Verneuil, « Flic ou voyou » (1979) et « Le professionnel » (1981) tous deux de Georges Lautner, mais la personnalité de l’acteur suffit à suivre plaisamment les aventures de ce flic de choc aux méthodes expéditives.

Quelques cascades spectaculaires assurées par l’acteur et notamment une, en voiture de sport blindée, ainsi que quelques bagarres pimentent le film.

Le scénario de Jean Herman (alias Jean Vautrin) erre de temps en temps dans les méandres de la roucoulade entre un flic et une putain sans aucun intérêt, la plastique avenante du corps de Carlos Sotto Mayor n’y suffisant pas et son talent (relatif) non plus.

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Le film est un peu pointilliste, les scènes se succédant sans un lien évident entre elles, mais l’ensemble finit par se tenir.
Henry Silva est un bon méchant et donc valorise le rôle de Belmondo.

Les seconds rôles (Pierre Vernier, Tcheky Karyo, Claude Brosset et Roger Dumas) sont sacrifiés au profit de Bébel mégastar tout en le servant magnifiquement.

Les dialogues de Michel Audiard ont aussi été plus percutants sans toute fois démériter dans ce film. Mais après le sommet du film de Georges Lautner « Le professionnel » difficile de rivaliser.

Jacques Deray qui après la compagnie Adel doit s’adapter au système de production de Cerito arrive tant bien que mal (et plutôt bien) à se conformer au cahier des charges de Jean-Paul Belmondo qui laisse plus de liberté à son réalisateur qu’Alain Delon interventionniste aux vélleités de réalisateur.

Même la musique signée Ennio Morricone, pas mal en elle-même, n’est pas aussi géniale que celle du film précédemment cité.
Jean-Paul Belmondo nous livre son dernier bon polar.
Bref c’est un film généralement en-deçà mais plaisant quand même.

 

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La bagarre dans le rade du quartier de Pigalle. Le commissaire Jordan met une branlée mémorable aux frères Tourian et Tourian. Un grand moment homérique dans lequel Jean-Paul Belmondo donne et reçoit généreusement les coups.
Le cuistot du rade est interprété par Henri Attal (1936-2003) grand ami de Dominique Zardi (1930-2009) un des rois des seconds rôles dans les années 1960-1970 notamment dans le cinéma de Claude Chabrol.
Merci à Titou Dady pour cette petite anecdote à propos de l’inénarrable « Georges » et son steak dans le film.

L’ANECDOTE

Ce film amorce le début d’une baisse des entrées dans les salles de cinéma des films de Bébel. Peut-être le système Cerito films qui s’essouffle.

NOTE: 13/20

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2 Comments

  1. DIDIER 10 avril 2021

    A propos de la musique du film, Jacques Deray a déclaré : "Morricone, c'était mon envie. Mais comme le producteur venait de faire "Le Professionnel", une bonne musique, et comme j'avais Belmondo, je n'ai pas hésité très longtemps. Un western urbain avec Jean-Paul, je savais qu'Ennio Morricone allait m'amener quelque chose de formidable et que je pouvais mettre la musique au premier plan. [...] Chaque fois que je vois le début de ce film, j'ai envie de lui dire merci parce que le film commence formidablement grâce à la musique". (source : livret de l'édition Music Box Records de la BO du film)

  2. littlebigxav 10 avril 2021

    Merci Didier (Titou Dady pour les intimes de la page Facebook Ennio Morricone Fan club ) pour cette anecdote. Comme quoi même un Morricone en petite forme peut largement donner satisfaction à ses commanditaires...