Synopsis

Kingston, Jamaïque  début des années 1960, un agent britannique est assassiné par trois tueurs, alors qu’il sortait du cercle de jeu. Sa secrétaire est elle aussi abattue. Aux écoutes londoniennes des services secrets, l’interruption de ligne est signalée. Installé à une table de jeu du « Cercle des ambassadeurs », James Bond est en train de gagner gros jeu au baccara contre une femme magnifique. Il est interrompu dans ses gains mais il parvient quand même à obtenir un rendez-vous galant avec Silvia Trench pour le lendemain. Bond se rend au bureau de M son chef des services secrets, qui lui confie d’abord la mission d’enquêter sur la disparition de Strangways, et lui confisque ensuite son Beretta contre un Walter PKK jugé bien plus dissuasif…

CRITIQUE

Premier opus de la saga James Bond.

La production n’a pas encore les moyens financiers dont elle sera dotée après les succès des deux premiers films. Cependant ce n’est pas un film de fauchés auquel nous avons droit. Le tournage des extérieurs a bien eu lieu en Jamaïque tandis que dans les studios de Pinewood à Londres, des décors somptueux sont créés pour évoquer la base secrète du Docteur No.
Cependant il n’y a pas non plus pléthores d’extérieurs, les scènes d’actions sont encore limitées dans leur durée et dans leurs moyens.

Mais le boulot de Terence Young est d’imposer James Bond au public comme film de divertissement et de faire en sorte que la suite « Bons baisers de Russie » (« From Russia with love« )  (qui est déjà en préparation) soit attendue. Et sur ce plan là c’est une réussite.

Le réalisateur parvient à caractériser son héros: séduisant, cynique, violent, rusé.
Ajoutez à cela des ingrédients qui seront récurrents à chaque films: Un générique accrocheur signé Maurice Binder, une musique inventive signée John Barry, une secrétaire du MI6 miss Moneypenny amoureuse du héros, un chef qui rudoie 007, de l’exotisme, un méchant à l’échelle planétaire, une (parfois deux) James Bond girl… La saga s’enrichira avec la venue de gadgets entre les mains de l’agent 007 dans les épisodes suivants.

La production fait appel à un acteur d’origine écossaise de 32 ans Sean Connery qui depuis 1956 a commencé par des petits rôles pour la télévision, mais qui depuis 1960 a commencé en Grande Bretagne à se faire connaître et reconnaître auprès du public. Bien entendu sa célébrité deviendra mondiale grâce au succès du premier James Bond.
Sean Connery est très à l’aise dans ce rôle de super agent secret pas très crédible mais tellement divertissant. Car effectivement avec le héros de Ian Fleming nous sommes loin des agents secrets décrits par Graham Greene ou John Le Carré et des tensions est-ouest, des espions gris, bureaucrates, et invisibles.

Ici James Bond fait de l’espionnage comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, c’est plutôt la fantaisie, et l’action qui dominent plus que la vraisemblance. En terme d’entertainment (mélange de spectaculaire et d’amusement) « James Bond contre dr No » innove et propose de nouvelles voies.

La saga James Bond parfois se perdra dans la surenchère, et parfois aussi dans une sorte de routine. Mais de cela nous en parlerons plus tard…

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Aéroport de Kingston, un chauffeur de l’ambassade britannique se présente à James Bond, ce dernier confie ses bagages au chauffeur et retourne dans l’aéroport pour téléphoner à l’ambassade et demander si elle a vraiment envoyé un chauffeur. Notre agent 007 est non seulement un tombeur mais un petit malin…

L’ANECDOTE

La musique de générique de James Bond a été écrite par Monty Norman. D’ailleurs bien avant le film. C’est en fait la musique d’une chanson niaise et au tempo lent composée quelques mois auparavant. Le travail de John Barry qui a arrangé (orchestré) la musique a été de muscler le tempo mais aussi d’amplifier le son notamment par un jeu de réverbération du son de la guitare électrique.

NOTE : 14/20

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