Synopsis
Née Maria Luisa Ceciarelli à Rome elle suit très jeune une formation d’actrice. Elle écume les planches jusqu’en 1955 où elle fait sa première apparition au cinéma dans un film à sketchs d’Edoardo Anton « Ridere! ridere! ridere! »
Elle alterne les petits rôles entre cinéma et télévision.
Jusqu’à sa rencontre avec le réalisateur Michelangelo Antonioni (1912-2007). Très vite ils forment un couple et Michelangelo Antonioni fait tourner Monica Vitti dans « L’avventura » (1960) où elle grimpe en haut de l’affiche à côté de Gabrielle Ferzetti et Lea Massari.
Elle devient la muse d’Antonioni pour lequel elle tourne ses films les plus marquants et les plus audacieux sur le plan de la narration cinématographique : « La notte » (1961) avec Marcello Mastroianni et Jeanne Moreau , « L’éclipse » (« L’eclisse« ) (1962) avec Alain Delon, et « Le désert rouge » (« Deserto rosso« ) (1964) avec Richard Harris.
Monica Vitti ne s’enferme pas dans le cinéma intellectuel de son mari, elle tourne aussi pour d’autres cinéastes grands cinéastes comme René Clair « Les quatre vérités » (1962), Roger Vadim « Château en Suède » (1963) ou Joseph Losey « Modesty Blaise » (1966) avec Terence Stamp et Dirk Bogarde qui lui donneront une aura internationale.
Mais c’est dans la comédie puis la « comédie à l’italienne » qui va faire de Monica Vitti une actrice incontournable du cinéma transalpin de la fin des années 1960 à la fin des années 1970.
« La ceinture de chasteté » (« La cintura di castità« ) (1967) de Pasquale Festa Campanile, « Amore mio aiutami » (1969) d’Alberto Sordi, « Drame de la jalousie » (« Dramma della gelosia – tutti i particolari in cronaca« ) (1970) d’Ettore Scola un des fleurons de la comédie à l’italienne avec Marcello Mastroianni, « Super témoin » (« La supertestimone« ) (1970) de Franco Giraldi, « Teresa la voleuse » (« Teresa la ladra« ) (1973) de Carlo Di Palma.
Monica Vitti va remporter entre 1969 et 1979 5 Davide di Donatello.
« La fille au pistolet » (« La ragazza con la pistola« ) (1968) de Mario Monicelli,
« Nini Tirebouchon » (« Nini Tirabuscio, la donna che invento la mossa« ) de Marcello Fondato (1970),
« Poussières d’étoiles » (« Polvere di stelle« ) (1974) d’Alberto Sordi,
« Le canard à l’orange » (« L’anatra all’arancia« ) (1975) de Luciano Salce,
« Amori miei » (1979) de Steno.
Une moisson inégalée.
Dans les années 1980 elle tourne beaucoup moins et la crise du cinéma italien ne lui facilite pas les choses.
Elle retrouve quand même Alberto Sordi en tant qu’acteur et réalisateur pour « Je sais que tu sais » (« Io so que tu sai che io so« ) (1982). Sa dernière comédie.
Pour ses trois derniers films elle décide de devenir coscénariste pour « Flirt » (1983) de Roberto Russo (son compagnon à la ville depuis 1975) et « Francesca è mia » (1986) toujours de Roberto Russo; scénariste et réalisatrice pour « Scandale secret » (« Scandalo segreto« ) (1989) une comédie dramatique dans lequel elle est aussi interprète principale.
Ce film clôt la carrière de Monica Vitti au cinéma. Les téléspectateur la retrouveront en 1992 pour un ultime rôle à la télévision italienne.
En 2000 elle épouse Roberto Russo.
Atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle décède à Rome le 2 février 2022.