PROPHÈTE (LE)

Synopsis

A quarante kilomètres de Rome fin des années 1960, Pietro Breccia vit en ermite. Un equipe de télévision décide d’aller le rencontrer. L’ermite est connu dans le village sous le nom de « prophète ». Il vit perché sur la montagne. Quand l’équipe parvient à sa villégiature, elle est rejetée sévèrement par le prophète. Ils décident donc de faire le « sujet » avec un zoom. Le reportage étant passé à la télévision, quelques jours après, deux carabiniers se rendent chez Pietro Breccia et lui ordonnent de les suivre à Rome pour non paiement des impots depuis 5 ans…

CRITIQUE

Dino Risi (1916-2008) en petite forme se repose sur le talent et le magnétisme de son acteur principal Vittorio Gassman (1922-2000).

La comédie à peine à l’italienne patauge pas mal dans un discours assez convenu entre société de consommation et tous les dommages collatéraux qui l’environnent (travail à la chaîne, rues encombrées de voitures, bruits incessants) et désir de pureté de l’homme.

Ce film de l’après boom économique aurait mérité un scénario un peu plus cinglant.
Hélas il se perd dans par deux fois. Une fois dans un campement de hippies au milieu d’une casse de voitures puis plus tard dans une party de la haute société.
De ces deux moments il ne ressort rien sur les intentions du film.

Les personnages secondaires n’ont pas un grand intérêt surtout pour la distribution masculine. Le personnage joué par Oreste Lionello est le plus pertinent mais aurait pu être beaucoup mieux développé.

Dino Risi reprend les deux acteurs principaux de son précédent film « L’homme à la Ferrari » (« Il tigre« ) (1967) mais pour un résultat moindre.

Ann-Margret amène la pointe d’érotisme inhérent au cinéma italien de cette époque.

Outre le jeu de Vittorio Gassman, surnage la très bonne musique d’Armando Trovajoli qui egaye les oreilles.