Synopsis
1991, en Chine, Tom Bishop un agent de la CIA se fait arrêter lors d’une tentative d’évasion dans une prison de Suzhou. Il voulait exfiltrer une prisonnière britannique. Risquant de mettre à bas les relations americano chinoises qui se réchauffent ainsi que les accords commerciaux sur le point d’être signés. Nathan Muir qui l’a embauché à L’agence d’espionnage, est convoqué pour leur faire un topo sur Tom Bishop. Il a été prévenu auparavant par ses contacts en Chine de l’arrestation de Bishop…
CRITIQUE
Tony Scott est très à l’aise dans les films d’action. C’est le roi du blockbuster.
Généralement ses films plaisent au public, un peu moins à la critique. Avec ce film il ne déroge pas à la règle.
Si la réalisation et le montage sont plutôt réussis (pas encore trop marqués par les tocs de ses derniers films comme « Unstoppable » (2010), le film pêche un peu sur la crédibilité du récit.
Quand Robert Redford agent de la CIA lutte contre sa propre agence, le cinéphile averti pense au film de Sydney Pollack « Les 3 jours du Condor » (« Three days of the Condor« ). Et il faut l’avouer « Spy game » a du mal a supporter la comparaison.
Le scénario n’est pas vraiment étincelant, ni très crédible. Même si l’on s’amuse à voir l’agent Muir contrecarrer la CIA avec un coup d’avance, les turpitudes de l’Agence sont à peine effleurées et le cynisme ambiant est insuffisant pour suggérer les morts inutiles, les actions barbouzardes hasardeuses, et les renversements politiques.
Les acteurs sont plutôt pas mal, Brad Pitt peut-être un poil trop jeune, mais rien de grave.
La musique de Harry Gregson-Williams est parfois très bonne (notamment les musiques inspirées du folklore arabe), parfois désastreuses lorsque elle est d’inspiration christiano-religieuse.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Les membres de la CIA s’interrogent sur le nombre de femmes que Muir a eu. ce dernier leur a dit qu’il en avait eu 4. Le temps de faire les comptes et Muir est déjà loin.
L’ANECDOTE
Le film multiplie les extérieurs de tournages et les pays où la production s’est arrêtée. Le scénario, lui, multiplie les erreurs techniques et historiques et géographiques. Comme le film ne se veut pas « historique » ces approximations ne gênent en rien le spectateur.