
Synopsis
Sugar Colt tient une académie d’apprentissage du tir au pistolet les affaires sont florissantes. Mais son ancien employeur Monsieur Pinkerton vient le retrouver pour qu’il se mette à la recherche d’une patrouille de tireurs d’élite nordiste disparue il y a un an et à ce jour introuvable. Sauf qu’une demande de rançon est parvenue pour libérer un des disparus. Donc il y a de fortes chances que la patrouille soit encore quelque part. Sugar Colt fait comprendre à Pinkerton que ça ne l’intéresse pas. Un dernier rendez-vous le lendemain est pris cependant par Pinkerton pour tenter de le convaincre. Mais Pinkerton est abattu sous les yeux de Sugar Colt. Ce dernier sous l’identité du médecin Tom Cooper part enquêter…
CRITIQUE
Ce n’est pas un chef d’oeuvre mais ce n’est pas non plus mauvais. Le scénario est plutôt travaillé ce qui n’est pas une évidence dans la pléthore (quelques 500 films en 10 ans) du western italien. Même si pour ce film les scénaristes n’évitent pas quelques facilités. Le scénario réserve des surprises et des personnages certes caricaturaux mais pas extravagants.
La première bonne surprise du film est que cela aurait pu être un film d’espionnage (genre James Bond sans les gadgets). Des scènes d’infiltration incognito, sont dignes de ce genre de cinéma. Dans « Opération Tonnerre » (« Thunderball« ) (1965) de Terence Young une scène de libération de militaires a du inspirer les scénaristes italiens.
La deuxième bonne surprise est que l’acteur plutôt méconnu Jack Betts (Hunt Powers au générique) défend très bien son personnage.
La troisième bonne surprise est la musique de Luis Enriquez Bacalov qui fonctionne très bien avec le récit. Alors que l’écoute seule n’est pas formidable.
La réalisation de Franco Giraldi est sobre fait rare pour ce genre. Juste quelques zooms arrière (plutôt réussis) qui permettent de voir une scène puis son contexteen introduisant le hors-champs dans le champs.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’arrivée du docteur Tom Cooper dans la ville de Snake Valley. Un chien dans un jeu de quille.
L’ANECDOTE
Franco Giraldi fut assistant réalisateur de Sergio Leone sur « Pour une poignée de dollars » (1964) et « …Et pour quelques dollars de plus » (1965). Cela se remarque non dans la stylisation du film mais dans le fait de conserver un certain sérieux vis-à-vis du genre.