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Synopsis

Paris, début des années 1980, un homme est suivi dans une rue passante par trois hommes. A un moment l’un des trois crie l’homme poursuivi se retourne et il est abattu d’une balle dans la tête par l’inspecteur Ravic. Pendant ce temps dans la capitale, un homme employé de banque anonyme et amoureux de l’actrice Pauline Klein, aborde une prostituée. Dans la chambre il la tue à coup de couteau. L’inspecteur Ravic se lance sur la piste du tueur…

CRITIQUE

Premier film policier de Michel Vianey (1930-2008).

Il écrit le scénario de « Un assassin qui passe » et le tourne. Dans un Paris hivernal, grisâtre, loin des cartes postales.
Il met en parallèle deux solitudes. Celle du tueur incapable d’aimer psychotique et incapable de s’adresser à une femme sans ironie ou violence, et celle de l’inspecteur divorcé depuis des années et lui aussi solitaire. Tous deux sont dans un misère sexuelle assez pathétique.

Tous deux résolvent leur frustration dans la violence. L’un en assassinant les femmes à coup de couteau l’autre en abattant ceux qu’il pourchasse d’une balle dans la tête, ou en faisant subir des passage à tabac à ses suspects, ou bien une torture morale à ses balances.

Si Jean-Louis Trintignant (le flic) est formidable le jeu de Richard Berry (l’assassin) mérite encore à s’affiner, ses scènes de psychotisme sont parfois surjouées.

Carole Laure, qui n’a jamais eu froid aux yeux se dénude, par deux fois. Mais ses scènes (habillées) avec le flic sont les plus intéressantes. Tous deux sont attirés l’un par l’autre, mais la crainte que dégage le personnage de Ravic, rendra toute relation impossible.

La musique de Jean-Pierre Mas rend hommage au film et son ambiance poisseuse.

 

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’inspecteur demande à l’actrice Pauline Klein de boire un dernier verre. Refus de l’actrice que l’homme effraie.

L’ANECDOTE

Nous sommes à la fin de l’âge d’or du polar français. A la moitié des années 1980 le genre en France va entrer dans une sorte de purgatoire. Le polar sera beaucoup moins produit. Au profit de la comédie ou comédie dramatique.
Michel Vianey qui va se spécialiser dans le polar aura « les ailes coupées » par cette nouvelle politique. Il signera son ultime polar « Spécial police » en 1985. Et son dernier film de cinéma.

NOTE : 13/20

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