Synopsis

Londres bureaux du MI6, « M » cherche son agent James Bond absent depuis quelques temps du service. Celui-ci roule sur une route en bord de mer. Il est doublé par une femme à la conduite osée. Il la retrouve plus loin sur une plage elle tente de se suicider. James Bond la sauve du suicide mais aussi d’hommes de mains qui semblent vouloir l’enlever. La femme s’enfuit laissant 007 s’expliquer avec deux gros bras. James Bond apprend par l’accueil de l’hôtel où il loge qu’il s’agit de la comtesse Teresa di Vicenzo. Le soir même à la table du casino l’agent secret sauve à nouveau la comtesse d’une mauvaise passe financière. Il la retrouve dans sa chambre d’hôtel. Mais le lendemain elle a disparu. Alors que Bond s’apprête à quitter l’hôtel il est conduit dans le repaire d’un certain chef de mafia corse Marc-Ange Draco. Celui-ci lui apprend que la comtesse est sa fille…

CRITIQUE

Quitte à ce que mes lecteurs aient les cheveux qui se dressent sur la tête, je l’annonce tout de go: « Au service secret de sa majesté » est le film que je préfère de toute la saga des James Bond.

Tiré d’un roman écrit en 1962 pendant le tournage de « Dr No » et publié en 1963, le livre de Ian Fleming est un best seller.

Enfin le personnage principal prend une certaine épaisseur. Non seulement il est en échec professionnellement: cela fait deux ans qu’il poursuit (en vain) le SPECTRE, mais de plus il est relevé de l’affaire par ses supérieurs qui veulent l’employer sur des dossiers où il sera plus productif.
De même l’alliance (jusqu’ à devenir membre de la famille) contre nature entre 007 et la mafia noircit la tunique du chevalier blanc qu’a été jusqu’à présent James Bond.

Il est vrai que ce que gagne le film en profondeur, en émotion, et en romantisme, il le perd en action. Cependant l’action est belle et bien présente dans le dernier tiers du film. Et elle est spectaculaire: Deux poursuites en ski, une en voiture avec stock car, une avalanche, une poursuite en bobsleigh, puis une attaque en hélicoptère. Ce n’est pas rien!

Mais à mon goût le clou du spectacle est ce qui se passe en dehors de l’affrontement Blofeld/James Bond. C’est la romance entre Tracy et 007. Les deux acteurs sont superbes dans leur scènes intimes. Ils sont généreusement filmés et la chanson de Louis Armstrong qui illustre ce passage est sûrement la plus belle jamais écrite pour la saga.
La fin est poignante et fait basculer le personnage principal dans une autre dimension psychologique.

Un petit mot sur George Lazenby tant décrié par certains. Je le trouve très à son aise et remplaçait idéalement Sean Connery. Dommage qu’une campagne de presse ait eu sa peau. Bien meilleur que Roger Moore qui le remplacera.
Quant à Diana Rigg c’est à mon goût la meilleure James Bond girl que j’ai vue. Sûrement parce que elle a un rôle très développé, mais aussi l’actrice possède un charisme, pour ne pas dire sex-appeal, sans égal.

John Barry se surpasse et signe son meilleur soundtrack pour la saga.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La toute fin dramatique du film qui est d’un tout autre ton que ce qui a été vu jusqu’à présent depuis « James Bond contre dr No » (« Dr No« ) (1962) de Terence Young. On se demande si 007 n’est pas en train de perdre les pédales mentalement. Magnifique scène.

L’ANECDOTE

John Glen est le réalisateur de la seconde équipe (celle des scènes d’action); il est aussi monteur du film. Il le sera à nouveau pour « L’espion qui m’aimait » (« The spy who loved me« ) (1977) de Lewis Gilbert et « Moonraker » (1979) de Lewis Gilbert. Nous le retrouverons comme réalisateur pour « Rien que pour vos yeux » (« For your eyes only« ) (1981).

NOTE : 16/20

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