MAIGRET VOIT ROUGE

Synopsis

Près de la gare du Nord, un inconnu a été blessé par des tueurs en automobile. Quand la police survient, la victime a disparu. Le commissaire Maigret, assisté de l’inspecteur Lognon, découvre qu’il s’agit de gangsters américains. La plaque minéralogique de la voiture des agresseurs, relevée par un témoin, conduit Lognon à un bar, tenu par un Américain d’origine sicilienne, où travaille une Belge, Lily, qui a hébergé les gangsters…

CRITIQUE

Un Maigret qui pétarade sec!

Tiré d’un roman de Georges Simenon intitulé « Maigret, Lognon et les gangsters » c’est assurément le Maigret avec Jean Gabin (1904-1976) où les coups de feu se font le plus entendre. Et pour cause ils sont très nombreux!

Ce n’est pas pour autant que c’est le meilleur Maigret de Jean Gabin. S’il est plus nerveux, il est quand même bien moins passionnant que les deux précédents de Jean Delannoy « Maigret tend un piège » (1958) et « Maigret et l’affaire Saint-Fiacre » (1959).

Cette histoire de gangsters américains qui sévissent sur le territoire français et ingérence du FBI relève plus du cocasse que du suspens.

Cependant Jean Gabin et l’ensemble des acteurs sont très bons.
Palme spéciale pour Roland Armontel en médecin hors-la-loi et doux rêveur.
On peut regretter que les dialogues en américain (parfois longs) ne soient pas sous-titrés. Les dialogues français sont assez percutants et parfois humoristiques.

La réalisation de Gilles Grangier, gros faiseur de films policiers de qualité, permet au spectateur de passer un bon moment devant ce film.

La musique de Michel Legrand et Francis Lemarque est anecdotique.

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Maigret et ses inspecteurs entrés chez le médecin clandestin, surprennent celui-ci entrain de soigner un des gangster américain. Le docteur affirme qu’il « soigne toute personne ou animal qui rentre chez lui, sauf les poulets« . Un bon moment.