Synopsis

Dans une petite ville située sur le front de la guerre de sécession, Eli Sampson un pilleur d’église et détrousseur de cadavre, rencontre un homme qui dort dans une église. Il a sur la poitrine une superbe croix en or sertie de pierres précieuses. Alors qu’Eli s’apprête à la lui dérober, l’homme lui colle son revolver sur le ventre. Eli lui propose alors une association. Tous deux se situent sur le front lieu de mort et de confusion idéal pour dérober tout ce qui brille. Ce dernier refuse. Alors Eli pensant se débarrasser d’un concurrent redoutable dénonce l’inconnu à une troupe nordiste. Mais cette dénonciation se retourne aussi contre lui. Les deux hommes sont amenés au Fort le plus proche. Là on découvre l’identité de l’inconnu. C’est le colonel Pembroke qui a du abandonner son Fort au major sudiste Ward. Il cherche à le reprendre. Le Major Ballard lui donne du gibier de potence pour monter un commando. Parmi eux Eli Sampson…

rueducine.com-une-raison-pour-vivre-une-raison-pour-mourir-foto (4)

CRITIQUE

On ne va pas se mentir, le film est largement inspiré du film de Robert Aldrich « Les 12 salopards » (1967) tout en subissant les influences de Sergio Leone sur une partie du scénario, mais aussi dans ses décors. On peut y reconnaître la maison de McBain, l’homme qui se fait assassiner avec ses trois enfants en début de « Il était une fois dans l’ouest » (« C’era una volta il west« ) (1968).

Le début du film, la rencontre entre Sampson et Pembroke, puis le recrutement des hors-la-loi la corde au cou sont de bons moments. Ensuite le film subit un énorme ventre mou  où les scénaristes veulent montrer une rébellion des membres du commando contre Pembroke. Mais ils sont un peu tendres pour des assassins, violeurs, truands et autres malfrats en tous genres. La troisième partie avec l’introduction du commando dans le Fort redonne de l’intérêt au film.

rueducine.com-une-raison-pour-vivre-une-raison-pour-mourir-foto (5)
Tonino Valerii bénéficie d’une production confortable sur le plan financier ce qui n’était pas souvent le cas. Outre un bon casting l’argent dans les décors, les costumes et les figurants se voit sur l’écran.

Tonino Valerii a appris le western italien a bonne école. Il était assistant réalisateur de Sergio Leone sur ses deux premiers westerns « Pour une poignée de dollars » (« Per un pugno di dollari« ) (1964), « … et pour quelques dollars de plus » (« E per qualche dollaro in più« ) (1965). Il tourne le bon « Le dernier jour de la colère » (« I giorni dell’ira« ) (1967), puis le très bon « Texas » (« Il prezzo del potere« ) (1969).
Avec « Une raison pour vivre , une raison pour mourir » il subit une baisse de régime. Mais le film est cependant loin d’être un navet ou inintéressant.

James Coburn promène son allure féline dans ce western qui lui doit beaucoup. Bud Spencer quitte Terence Hill avec lequel il s’est lancé dans la série des « Trinita », et c’est plutôt bénéfique. Bien plus sobre qu’on ne pouvait l’espérer. Son interprétation est une bonne surprise. Reste Telly Savalas dont le personnage n’est hélas pas suffisamment exploité. Sa cruauté n’est que racontée. Il lui manque une grande scène (peut-être un flash-back à la Leone) pour lui donner plus d’épaisseur.
Riz Ortolani compose une musique qui s’éloigne des canons du genre (western italien) très influencé par Ennio Morricone. Sa musique fait plus référence à la musique de western américain de pars sa composition plus classique et son orchestration plus symphonique.

rueducine.com-une-raison-pour-vivre-une-raison-pour-mourir-foto

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les mercenaires entrent en ville pour y faire quelques emplettes, mais dénoncés par l’épicier-droguiste à la troupe sudiste, il sont interpellés. Quand surgit Eli courant et hurlant dans toute la ville comme quoi la guerre (de sécession) est finie. Après un léger moment de flottement, la joie l’emporte et une fête improvisée a lieu dans toute la ville permettant au commando de s’éclipser. La théorie comme quoi plus le mensonge est gros plus facilement il passe est mis à l’écran.

L’ANECDOTE

L’année suivante Tonino Valerii réalisera le film qui lui offrira un succès international « Mon nom est Personne » (« Il mio nomme è Nessuno« ) (1973). Film produit par Sergio Leone.

NOTE : 12/20

Video & Photo

1 videos 5 photos

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *