• 1928
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  • Italien

Ennio Morricone

Biography

 

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Voici un petit aperçu des quasi 500 musiques de films que Ennio Morricone a composées.
C’est lui qui a donné au western italien son identité musicale, alors que Sergio Leone (un ami d’école, d’Ennio Morricone) lui a donné son style visuel. En 2007 il reçoit des mains de Clint Eastwood un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Jamais ( à cette date) et c’est une des injustices de ce bas monde, il n’a reçu cette statuette pour une de ses œuvres.

C’est aussi un grand compositeur de musique contemporaine, dont il a parsemé des morceaux dans ces musiques de films, notamment dans les Giallii (polars horrifiques italiens des années 1970…) comme par exemple « Le chat à neuf queues » , « L’oiseau aux plumage de cristal » , « Mais qu’avez-vous fait à Solange ? ».
La force de sa composition est basée sur une culture musicale éclectique : Une solide formation classique à l’Académie Santa Cecilia de Rome où il recevra les cours du grand compositeur Goffredo Petrassi. Il y rencontrera un autre élève Bruno Nicolai qui sera son proche collaborateur pendant une vingtaine d’années.
Ses études musicales à l’Académie seront couronnées des diplômes de composition, d’instrumentation (trompette) et de direction d’orchestre. Il a aussi étudié la musique chorale et la direction de chœurs.

Ces études lui permettront de travailler avec le chœur « I Cantori moderni » de Alessandro Alessandroni, qui est aussi compositeur et multi instrumentiste. Les sifflets entendus dans les partitions de Ennio Morricone (notamment les westerns) sont de Alessandro Alessandroni.
I Cantori moderni est un octet de chanteurs parmi lesquels Alessandro Alessandroni, la grandissime soprano Edda Dell’Orso qui sera la voix féminine des grands airs romantiques du maestro Morricone.
Une autre membre d’i Cantori moderni, Gianna Spagnulo fera quelques solis pour le compositeur notamment « Navajo Joe » (1966) de Sergio Corbucci où sa voix rauque fait des merveilles.
Ennio Morricone devient un grand compositeur de musique contemporaine.
Il est membre en tant que trompettiste et  co-compositeur du groupe Nuova Consonanza, groupe d’improvisation, de composition et d’exécution de musique contemporaine.
Mais ne pouvant vivre de ses créations, il se dirige alors vers l’orchestration et la direction d’orchestre pour la variété de la fin des années 1950 à début 1960, accomplissant un travail énorme et se faisant une renommée qui déborde jusque dans le milieu du cinéma, modernisant aussi la composition et l’orchestration pour la variété.
C’est Mario Nascimbene qui lui met le pied à l’étrier en lui permettant de co-composer sur deux films. « Morte di un amico » (1959) de Franco Rossi et « 

Barabbas » (1961) de Richard Fleisher.
C’est ainsi que le réalisateur Luciano Salce le contacte pour mettre en musique son film « Il federale » (1961). Il enchaîne pour le même réalisateur « La cuccagna » (1962) et « La voglia matta » (1962) Il compose pour le film de Bernardo Bertolucci « Prima della Rivoluzione » , Camilo Mastrocinque et Lina Wertmüller « I basilischi« . Puis en 1963 sous le pseudonyme italo américain de « Dan Savio » il compose pour le western « Duello nel Texas » de Ricardo Blasco qui est déjà sa 10ème partition pour le cinéma. Musique qui fait se déplacer Sergio Leone à la  recherche d’un musicien pour son film « Per un pugno di dollari » (1964).
Quand Ennio Morricone reçoit pour la première fois Sergio Leone chez lui, en se dévisageant ils s’aperçoivent qu’ils ont été dans la même classe de 5ème de l’école primaire Saint François de Salle à Rome.
Sergio Leone dit à Ennio Morricone qu’il n’a pas aimé la musique de « Duello nel Texas« . Mais qu’il est prêt à travailler avec lui pour un western qu’il veut rapprocher de l’opéra. Et que pour cela il a besoin de lyrisme ainsi que d’une variété de rythmes et de mélodies. Les deux hommes travaillent sur la musique avant l’écriture du scénario. Ce qui permet au réalisateur d’avoir une idée du rythme à adopter selon les scènes et les morceaux de musique développés.
Ce système sera la marque de fabrique des deux hommes. Plus tard sur le set de tournage de « Il était une fois dans l’ouest » (1968), « Il était une fois… la révolution » (1971) et « Il était une fois en Amérique » (1983) le tournage se fera en musique.
Sa renommée deviendra telle que Ennio Morricone devra beaucoup déléguer.
Ainsi dans les années 1970 où il abat un travail de titan il peut composer jusqu’à 15 musiques de films par an, il confie la direction de l’orchestre pour les orchestrations et les enregistrements à Bruno Nicolai (lui aussi compositeur de musiques de films mais qui n’a pas son aura). Morricone se dédiant avant tout à la composition.
Avec Alessandro Alessandroni et Nicola Samale ils formeront un pool créatif des plus extraordinaires en quantité et qualité.
Ses solistes seront dans ces années là toujours les mêmes. Les uns les autres s’échangent des idées, et la musique de Bruno Nicolai pour le cinéma bénéficie pour beaucoup de cette fréquentation quasi quotidienne du maestro.
Une brouille au début des années 1980 à propos de musiques revendiquées par Nicolai et composées par Morricone fait cesser cette remarquable association. Le rythme des créations baissera de beaucoup. Ennio Morricone composera, orchestrera et dirigera dorénavant toutes ses colonne sonore.
Ennio Morricone révolutionne la musique de western en introduisant des thèmes d’un très grand lyrisme soulignés par des voix humaines qui indiquent soit la sauvagerie soit le romantisme, mais aussi des effets sonores de bruits (coups de fouets, sons de cloches, cris d’animaux comme des braiments d’ânes ou des hurlements de coyotes, sifflements, klaxon d’automobile, gouttes d’eau). Ennio Morricone travaille sur des orchestrations plus restreintes que les orchestrations symphoniques américaines des Dimitri Tiomkin et Max Steiner, (entre douze et quinze musiciens) introduisant aussi des instruments inattendus comme la guitare électrique l’orgue, des mandolines ou des guimbardes.
Il n’hésite pas non plus à amplifier les sons ou les faire réverbérer. Enfin il crée un thème pour chaque personnage central des westerns. Chose jusqu’à présent jamais entendue. Sa musique de western du film « Il était une fois dans l’ouest » est la plus magnifique et caractéristique. Elle peut alors devenir ironique (thème de Cheyenne), romantique (thème de Jill), dramatique (thème d’harmonica) ou sauvage (thème du massacre).
Ce sont les trois premiers westerns de Sergio Leone qui ont donné sa renommée mondiale à Ennio Morricone. Il a écrit d’autres grandes musiques pour ce genre comme « Le dernier face à face » (1967) de Sergio Sollima « Le grand Silence » (1968) de Sergio Corbucci. Il a même accepté de travailler pour un western américain de Don Siegel « Sierra torride » (1970) exception a une règle qu’il s’était fixé de ne pas travailler pour ce genre de films aux Etats-Unis.
Le couple réalisateur/musicien, Sergio Leone/Ennio Morricone deviendra un des plus célèbre du cinéma comme celui de Alfred Hitchcock/Bernard Herrmann, ce dernier finissant par un divorce sur le film « Le rideau déchiré« .
La mort de Sergio Leone en 1989, interrompra une relation unique et si bénéfique pour le cinéma.
Mais Ennio Morricone a formé d’autres couples de cinéma moins célèbres car ne touchant pas au genre western et donc moins exportés mais tout aussi fondamentaux dans sa créativité.

Avec Giuliano Montaldo ils signent 9 films ensemble parmi lesquels le célèbre « Sacco et Vanzetti » (1971) dont la colonne sonore (bande originale) sera un tube mondial avec Joan Baez au chant. Ou encore « Un jouet dangereux » (« Il gioccattolo« ) (1979) magnifique musique de film qui peut s’écouter sans le support visuel. En 2011 il tourne « L’industriale » et le fait musicaliser par Andrea Morricone (fils de).
Avec Elio Petri dont les films politiques « Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon » (« Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto » (1970), Oscar du meilleur film étranger et « La classe ouvrière va au paradis » (« La classe operaia va in paradiso« ) (1971). Tous deux reçurent respectivement à Cannes le grand prix et la palme d’or.
Avec Mauro Bolognini 12 longs métrages ensemble parmi lesquels « Metello » (1970) »Chronique d’un homicide » (« Imputazione di omicidio per uno studente« ) (1972), « Liberté, mon amour » (« Libera amore mio« ) (1975) et « L’héritage » (« L’eredità Ferramonti« ) (1976).
Avec Pier Paolo Pasolini 6 films dont « Des oiseaux petits et gros » ( » Uccelacci e uccellini« ) (1966), « Le decameron » et « Salo ou les 120 journées de Sodome« .
Enfin avec Giuseppe Tornatore depuis 1988 et « Cinema paradiso » (« Nuovo cinema paradiso« ) il signe 9 colonne sonore dont « Ils vont tous bien » (« Stanno tutti bene« ) (1990) « Marchand de rêves » (« L’uomo delle stelle« ) (1995), « Malèna » (2000), « Baaria » (2009), « La migliore offerta » (2013), « La corrispondenza » (2016). A chaque film pour son ami Giuseppe Tornatore, Ennio Morricone se surpasse sur le plan de la composition et de l’orchestration.

Ennio Morricone a travaillé avec de grands réalisateurs italiens hormis Federico Fellini resté fidèle à Nino Rota puis à la mort de ce dernier, ne fit jamais appel au maestro. Hormis aussi Luchino Visconti qui s’est tourné vers la musique classique, et Pietro Germi fidèle à Carlo Rustichelli.
Une des caractéristique du maestro (et non des moindres) est qu’il n’a pas hésité à travailler pour des réalisateurs méconnus, des petits maîtres ou des tâcherons voire aussi sur des films ratés. Sa musique permet d’élever les films de façon spectaculaire quitte à ne se souvenir plus que d’elle seule « Cœur de mère » (« Cuore di mamma« ) (1969) de Salvatore Samperi, « 5 hommes armés » (« Un esercito di cinco uomini« ) (1969) de Don Taylor, « La califfa« (1970), et « Questa specie d’amore » (1972) tous deux d’Alberto Bevilacqua « Verushka » (1971) de Franco Rubartelli, « Maddalena » (1971) de Jerzy Kawalerowicz, « La fille » (« Cosi come sei« ) (1978) de Alberto Lattuada… les exemples sont multiples. Grâce à ses mélodies, il a sauvé bien des films qui seraient tombés dans l’oubli.
Valerio Zurlini, Gillo Pontecorvo, Luigi Comencini, Paolo et Vittorio Taviani, ont fait appel à sa musique. Mais le maestro a souvent écrit pour de jeunes réalisateurs qui par la suite n’ont plus forcément fait appel à lui. Comme Aldo Lado « Qui l’a vue mourir » (« Chi l’ha vista morire?« ) (1972), ou encore le roi du giallo Dario Argento « Le chat à neuf queues » (« Il gatto a nove code« ) (1971).
Mais il a aussi une extraordinaire carrière internationale : en France il collaboré avec Henri Verneuil pour lequel il a composé entre autres « Le clan des siciliens » (1969) et « Peur sur la ville » (1974).
Il a aussi composé pour Georges Lautner « Le professionnel » (1981).
Pour Jacques Deray « Le marginal » (1983) (en fait sur ses deux films c’est Jean-Paul Belmondo, producteur, qui a fait appel au maestro).
Pour Philippe Labro « Sans mobile apparent« , pour Yves Boisset  « L’attentat » (1972) et « Espion lève-toi« .
Pour José Giovanni « Le ruffian« , pour Robert Enrico « Le secret » (1974) et Francis Girod « La banquière » (1980).

Aux Etats-Unis il a écrit pour Terrence Malick « Les moissons du ciel » (« Days of heaven« ) (1978),
Michael Anderson « Orca » (1977),
Terence Young « Liés par le sang » (1979),
Gordon Willis « Windows » (1980),
Andrew Bergman « Les fesses à l’air » (« So fine« ) (1981),
Samuel Fuller « Dressé pour tuer » (« White dog« ) (1982),
John Carpenter « The thing » (1982),
Roland Joffé « Mission » (1985), « Les maîtres de l’ombre » (1989), La cité de la joie » (« City of  joy« ) (1992),
Brian de Palma « Les incorruptibles » (« The untouchables« ) (1987) « Outrages » « Casualties of war » (1989). « Mission to Mars » (2000),
Phil Joanou « Les anges de la nuit » (« State of grace« ) (1990)
Wolfgang Petersen « Dans la ligne de mire » (« In the line of fire« ) (1993),
Oliver Stone « U-Turn » (1998),
Adrian Lyne  « Lolita » (1997),
Warren Beatty « Bulworth » (1998).
Barry Levinson « Bugsy » (1991), « Harcèlement » (« Disclosure« ) (1994)… J’en passe!

Ennio Morricone a aussi écrit pour des productions espagnoles, portugaises, tchécoslovaques (à l’époque), hongroises, hollandaises, belges ou  britanniques.
Ennio Morricone a visité tous les genres: Policier, Poliziottesco, Thriller, Politique, Mafia, Espionnage, Comédie, Drame, Erotique, Heroic Fantasy, Horreur, Giallo, Anticipation, Science fiction, Aventures… Il est passé à côté d’un seul genre pourtant fameux dans son pays et à une époque où il était prolifique (il composait en moyenne pour une douzaine de films par an) c’est la comédie à l’italienne où se sont illustrés Armando Trovajoli, Piero Piccioni et Carlo Rustichelli.
Parmi ses grandes musiques outre celles notées précédemment, on peut citer:

« …Et Pour quelques dollars de plus » (1965), avec l’orgue et la trompette dans un degüello sensationnel,

« Le bon, la brute et le truand » (1966), la musique la plus appréciée du maestro par les cinéphiles amateurs d’Ennio Morricone,

« Un coin tranquille à la campagne » (« Un tranquillo posto di campagna« ) (1968) chef d’oeuvre de musique contemporaine et dissonante,

« Seule contre la mafia » (« La moglie più bella« ) (1970), avec des guimbardes exubérantes,

« Maddalena » (1971)  où il utilise le morceau « Chi mai » qui fera sa fortune 10 ans plus tard réutilisé et réorchestré pour « Le professionnel » de Georges Lautner,

« La cosa buffa » (1972) de Aldo Lado très lyrique, avec un gros travail sur les pizzicatis des violons et soutenue par les voix de I Cantori moderni, « La grande bourgeoise » (« Fatti di gente perbene« ) (1974) avec un violoncelle mélancolique et une orchestration corde plus piano des plus sensibles.

« Gente di rispetto » de Luigi Zampa. Avec trois thèmes majeurs dont un thème d’amour somptueux à la flûte puis piano.

« Le désert des tartares » (« Il deserto dei tartari« ) (1976) de Valerio Zurlini empreint d’une belle mélancolie. Ennio Morricone a parfaitement retranscrit cette attente interminable dans ce désert à guetter un ennemi. Il n’hésite pas à employer le synthétiseur avec des instruments plus traditionnels.

« Opération Ogre » (« Ogro« ) (1979) de Gillo Pontecorvo avec une ligne de basse au piano qui fait office de percussion mise en avant sur le reste de l’orchestre. Très spectaculaire.

« La dame aux camélias » (« La storia vera della signora dalle camelie« ) (1981) de Mauro Bolognini avec un piano solo et un sostenuto de cordes renversant.

« Il était une fois en Amérique » « Once upon a time in America » (1983) de Sergio Leone avec un « Deborah’s theme » beau à tomber par terre. La voix de la cantatrice Edda dell’Orso (maintes fois utilisée par Ennio Morricone et ses collègues Bruno Nicolai, Armando Trovajoli, et bien d’autres) trouve ici une délicatesse et une plénitude jamais atteinte.

« Kalidor » (« Red Sonja« )
(1985) de Richard Fleischer nanar du genre heroic fantasy, mais chef d’oeuvre musical avec une symphonie de 16 minutes 40 secondes grandiose, et un orchestre symphonique où cordes et cuivres rivalisent d’agressivité auquel s’ajoute un chœur. rarissime en cd.

« Frantic » de Roman Polanski colonne sonore électrique où la guitare basse fait sa virtuose.

« Pereira prétend » (« Sostiene Pereira« ) (1995) de Roberto Faenza, avec un superbe thème composé de mano percussion pour la rythmique et d’une guitare et clarinette pour le chant. A noter aussi une chanson interprétée par Dulce Pontes.

« Marchand de rêves » (« L’uomo delle stelle« ) (1995) de Giuseppe Tornatore. magnifique chant d’inspiration sicilienne. Le thème « Sicilia » ponctué de guimbarde est somptueux.

« Bulworth » (1998) de Warren Beatty.  Le film n’est accompagné que d’un seul morceau de plus de 18 minutes qui est saucissonné dans le film. Cette suite musicale contient un duo entre Edda Dell’Orso et Amii Stewart, l’une incarnant la musique blanche et l’autre avec sa voix gospel la musique noire. Le film est l’histoire d’un politique blanc qui tombe amoureux d’une fille du ghetto noir de Los Angeles.

« Malèna » (2000) de Giuseppe Tornatore. Avec un fantastique tango décliné en diverses orchestrations, qui reprennent les pas de Monica Bellucci traversant la place du village. Du grand art!

« 72 metra » (2004)
de Vladimir Khotinenko dont le film retrace le naufrage du sous marin nucléaire russe « Koursk ». La musique dramatique du maestro colle parfaitement à la dramaturgie.

« Baaria » (2010) de Giuseppe Tornatore. La symphonie consacrée à la ville sicilienne avec ses bruits d’ambiance nous replonge dans la Sicile des années 1950. Sensationnel!

Ennio Morricone a aussi beaucoup composé pour des séries télévisées ou des téléfilms. La plus célèbre de ses compositions est pour la série « La mafia » (« La piovra ») (1986-2001). Il composera pour les saisons 2 à 7 puis 10.
On peut aussi citer « Orient Express » (1980), « Marco Polo » (1982-1983), « Via mala » (1985), « Embarquement pour l’enfer » (The Achille Lauro affair ») (1990), « Cacciatori di navi » (1990), « Piazza di Spagna » (1993), « Nostromo » (1996), « Ultimo » (1998-2013), « Musashi » (2003), « Karol, l’homme qui devint pape » (2004), « Karol, le combat  d’un pape » (2005), « Giovanni Falcone , « L’uomo che sfido Cosa Nostra » (2006), « L’ultimo dei Coleonesi » (2007), « Come un delfino » (2011), « Paolo Borsellino – i 157 giorni » (2012)…
Ennio Morricone qui a travers ses 500 musiques de films sur plus de 50 années de travail a donc traversé plusieurs genres, plusieurs modes musicaux. Cependant il a su se les approprier. Il a écrit des bossa novas somptueuses, des rock psychédéliques incroyables, et de la pop easy listening remarquable.
D’autant plus remarquables qu’il les signe toujours d’une empreinte nostalgique. La musique d’Ennio Morricone n’est jamais purement joyeuse. Elle contient toujours une part d’ironie, ou de mélancolie.
Ses plus belles mélodies sont bien souvent accompagnées de cordes qui s’entremêlent et en fond joue une dissonance sur le thème principal. Voilà la patte Ennio Morricone.

Il est à noter enfin qu’un des tours de force du maestro c’est de composer pour un film tout en faisant de sa musique une oeuvre qui la plupart du temps peut vivre sans le film. une prouesse que peu de musicien spécialisés dans la musique de film parviennent à faire.
Son sens du cinéma lui permet ainsi de servir le film pour lequel il travaille, tout en faisant de chaque musique qu’il écrit, une pierre supplémentaire de sa propre oeuvre.
Son sens immense de l’orchestration lui permet avec deux thèmes déclinés à l’envi, de sortir un album de musique sans permettre à l’auditeur la moindre lassitude. Exemple « La cosa buffa« .
Il a composé aussi des pièces de musique de chambres comme « Cantata per Europa » (1988) ou « Voci dal silenzio » (2002). Ses compositions de musiques contemporaines sont assez ardues à l’écoute pour qui n’est pas familiarisé à la musique dissonante.

Depuis le début des années 2000 il a levé le pied sur la composition pour le cinéma. Il s’est aussi un peu plus orienté vers la musicalisation d’œuvres pour la télévision italienne. Sûrement pour des questions de productions, le cinéma italien étant sérieusement malade.
Il s’est aussi  lancé dans des tournées surtout en Europe de l’Est. Il a sorti un DVD intitulé « Arena Concerto » et j’invite tout le monde à se le procurer. En 2007 pour célébrer l’entrée du nouveau secrétaire général de L’O.N.U. Ban Ki Moon, il donne un concert de musique sacrée contemporaine de sa composition, au sein du bâtiment à New York.
Le 10 septembre, Place Saint Marc à Venise il enregistre son « Concert pour la paix » en hommage aux morts du World Trade Center dont il édite un DVD.
Dans le cadre d’une vaste tournée mondiale qui s’étalera sur plusieurs années, en février 2014 il donne un concert à Bercy à Paris, le 5 juillet de la même année il poursuit sa tournée des arènes avec celles de Nîmes.
Ennio Morricone est un des compositeurs dont l’œuvre est la plus samplée dans les musiques électroniques, ou bien reprise pour illustrer des reportages à la télévision, ou utilisée comme illustration de spots publicitaires radio ou télé. Elle peut être aussi réinterprétée pour d’autres films. Ainsi le morceau de « The braying mule » du film  « Sierra torride » (« Two mules for sister Sara« ) (1970) de Don Siegel est-il réécrit par Hans Zimmer pour « Sherlock Holmes : jeu d’ombres » (2011) de Guy Ritchie.
Il cède parfois des morceaux utilisés pour des films pour illustrer d’autres films. Ainsi a-t-il cédé certains enregistrement de musiques de western (1967) pour « Kill Bill vol.1 » (2003) et « Kill Bill vol.2 » (2004) de Quentin Tarantino. Depuis « Django Unchained » (2012) le maestro s’est sérieusement brouillé avec le réalisateur américain qui devra renoncer à de futurs emprunts pour ses prochains films.
Sa tournée mondiale commence à le fatiguer ce qui à l’âge respectable de 87 ans est plus que compréhensible. Mais ayant toujours l’énergie pour composer, il alterne donc sessions en studio à Rome et quelques dates de concert à travers le globe.
Ainsi en 2015 il compose pour deux réalisateurs français. Laurent Merlin pour « L’enfant du Sahara » et Christian Carion pour « En mai fais ce qu’il te plaît« . Les deux films ne trouvent pas leur public.
Cette même année il se rabiboche avec Quentin Tarantino qui décidément ne peut se passer du maestro. Mais celui-ci exige d’être l’unique compositeur sur le film. Tope-là!
Résultat : Oscar de la meilleure musique de film décerné en 2016 pour le western « Hateful eight« .Cette statuette compense l’incroyable injustice qui a sévi sur son oeuvre outre atlantique pendant des années.

Filmography

Movie Name Release Date
…ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS
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1 January 1970
POUR UNE POIGNÉE DE DOLLARS
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1 January 1970
IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE – version « director’s cut » 229 minutes –
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1 January 1970
IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE – version « extended director’s cut » 251 minutes (2012)
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1 January 1970
MARGINAL (LE)
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1 January 1970