Synopsis

Paris fin des années 1970, le député Philippe Dubaye, sonne en pleine nuit à l’appartement de son ami Xavier « Xav » Maréchal. Il lui annonce qu’il vient de tuer un autre député Serrano réputé pour être un politique retors et pourri. Serrano exerçait du chantage sur Philippe Dubaye grâce à un dossier sur tous les politiques corrompus de la vie politique française. Philippe Dubaye a dérobé le dossier. Mais très vite il s’aperçoit que tout le monde va rechercher le dossier…

CRITIQUE

Un bon polar avec Alain Delon (bien écrit, bien réalisé et bien interprété) il n’y en a pas tant que cela! Or celui-ci fait partie de ces raretés.

Adapté d’un roman de Raf Vallet par Georges Lautner et dialogué par le complice de ce dernier Michel Audiard. Le scénario est un peu alambiqué et les motivations du personnage incarné par Alain Delon pas franchement claire.
Mais ce film est de facture honnête, avec une réalisation solide bien que sans génie et des situations qui rappellent certaines affaires du pompidolisme et du giscardisme.

« Mort d’un pourri » a pour atout un casting somptueux avec une pléthore de seconds rôles tous apportant un intérêt à l’histoire.
Alain Delon est dans un de ses meilleurs rôles de sa carrière. Il excelle en homme désabusé mais opiniâtre quant à connaître l’assassin de son ami.

Les dialogues de Michel Audiard ont à deux ou trois moments clef du film des envolées revanchardes sur la politique confisquée par une certaine classe amorale.
On est à deux doigts de sombrer dans le « tous pourris » mais on en réchappe à la toute fin.

Philippe Sarde pour la musique du film convoque une pointure du jazz le saxophoniste Stan Getz et livre une BO somptueuse que l’on peut écouter hors film. Cependant elle apporte une sacrée plus value aux images de Georges Lautner.

 

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Un certain Tomski annonce à Xav qu’il est à la tête d’une internationale du fric pour lutter contre l’internationale prolétaire. Chez lui dans un château en Ile-de-France il a pour invité un truand notoire, et un ministre empêtré dans le dossier Serrano. Tomski traite avec une certaine délectation pour le spectateur le ministre « d’étron ». Du grand Klaus Kinski et du grand Michel Audiard.

L’ANECDOTE

Ce film est le second adapté d’un roman de Raf Vallet (Jean Laborde) par Georges Lautner et dialogué par Michel  Audiard. Le premier étant « Le pacha« .

NOTE : 14/20

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