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Synopsis

Milan début des années 1970, une voiture avec 5 hommes à bord après avoir traversé une partie de la ville se gare devant une banque. Tandis que le chauffeur reste avec le moteur allumé, les quatre autres coiffés de masques entrent armés jusqu’au dents dans la banque. Le temps passe et un policier remarque la voiture mal garée, il s’approche du véhicule et adresse la parole au chauffeur. Celui-ci pris de panique tire sur le policier ce qui interrompt le braquage de la banque. Tous regagnent la voiture, l’un d’eux au passage prend un enfant comme otage, et une course poursuite s’engage dans Milan…

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CRITIQUE

On regarde ce film éberlué avec à chaque instant une incrédulité et une fascination devant la violence qui nous est montrée. Bref on n’en croit pas ses yeux! Même si le jeu volontairement outré de Tomàs Miliàn a pour but de désamorcer cette ultra violence, il n’en reste pas moins que le spectateur que j’ai été s’est retrouvé pas mal secoué.
Meurtres gratuits (nombreux), infanticide, viol, tortures, tout y passe.

D’autant que « le héros » du film est le gangster assassin et non le flic. C’est le malfrat psychopathe que l’on suit quasi continuellement pendant le film. Le flic Walter Grandi n’apparaît qu’après les méfaits causés par le trio emmené par le fou furieux Giulio Sacchi.

Impossible de s’identifier à ce dingue criminel mené par ses pulsions meurtrières. Ce n’est qu’à la toute fin que le réalisateur permet au spectateur le souffle coupé devant tant d’abjections, de se ranger du côté de la police. Mais celle-ci, impuissante, mains liées par des lois très contraignantes, en ce qui concerne la présentation des preuves, finit par se mettre hors-la-loi pour arrêter l’individu. Au grand soulagement du spectateur. Ce qui est assez tendancieux.

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Le scénario d’Ernesto Gastaldi aurait pu être plus pertinent si, comme le fera Bertrand Tavernier en France plus tard avec « L-627« , il avait opté pour suivre le policier qui se heurte aux obstacles pour mener à bien sa mission de sécurité, plutôt que de donner la part belle au tueur.

Ce poliziottesco montre une Italie en proie aux tourments des années de plomb. Certes il n’est guère question des Brigades Rouges (extrême gauche) ou du réseau Gladio (extrême droite). Mais il est question du sentiment d’insécurité permanent dans les grandes villes italiennes face à une nouvelle délinquance sans foi ni loi où même les codes mafieux (comme on le voit au début et à la fin du film) sont dépassés.

Henry Silva endosse le rôle du flic (chose plutôt rare, on le trouve normalement de l’autre côté). Ses apparitions ne sont pas très nombreuses et la plupart du temps son personnage est en échec face à ce tueur polymorphe.
Il finit comme Harry Callahan dans « L’inspecteur Harry » (« Dirty Harry« ) (1971) de Don Siegel, film qui a inspiré Umberto Lenzi, en supprimant le psychopathe et immédiatement après en se retirant de la police.

Ennio Morricone compose une musique magnifique sous utilisée dans le sens qu’Umberto Lenzi n’utilise pas les morceaux composés dans leur entière durée.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les trois bandits pénètrent dans une maison et tourmentent les gens qui y vivent par la torture et l’assassinat. Umberto Lenzi retrouve les codes du giallo dans la mise en scène de la tuerie.

L’ANECDOTE

Umberto Lenzi est de ces cinéastes qui ne font pas partie des italiens les plus connus mais qui comme des Sergio Corbucci, Sergio Sollima, ou Enzo G. Castellari ont su faire leur place dans les films de genres (ou filons : filoni en italien) comme le peplum, le western italien (dit « spaghetti »), le giallo et le poliziottesco.
Umberto Lenzi posera les bases du poliziottesco comme Dario Argento pour le giallo ou Sergio Leone pour le western italien. Il sera le plus prolifique des cinéastes italiens sans ce genre et le plus intéressant.

NOTE : 12/20

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