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Synopsis

Rome dans les années 1970 est sous la coupe réglée des petits malfrats, voleurs à l’arrachée, cambrioleurs, escrocs en tous genres et receleurs. Une brigade en moto menée par l’inspecteur Nico Giraldi est à l’oeuvre pour arrêter ce petit monde. Giraldi pense qu’il faut s’en prendre aux receleurs. Plus de receleurs, plus moyen d’écouler les butins des vols. Pendant ce temps une bande d’arracheurs dérobent à un américain une malette. Celle-ci contient 4 millions de dollars. Les ennuis commencent pour ces petits malfrats…

CRITIQUE

C’est déjà le début de la fin du genre poliziottesco né avec « Bandits à Milan » (« Banditi a Milano« ) de Carlo Lizzani en 1968.
La comédie s’insinue dans le genre et comme elle a flingué le western italien dit « spaghetti » elle flinguera le poliziottesco.

Et de la même façon que l’acteur Tomàs Miliàn a fait prospérer le western italien avec des films comme « Colorado » ou « Le dernier face à face » (« Faccia a faccia« ) les deux de Sergio Sollima et l’a anéanti avec des films comme « On m’appelle Providence » (« La vita, a volte, è molto dura, vero Provvidenza?« ) et « On remet ça, pas vrai Providence?« (« Ci risiamo, vero Provvidenza?« ) d’Alberto De Martino, il aura été à l’origine de la grandeur du poliziottesco « Bandits à Milan« , « La rançon de la peur » (« Milano odia: la polizia non può sparare« ) d’Umberto Lenzi et de sa décadence avec entre autres les  5 films « squadra » « Flics an jeans » (« Squadra antiscippo« ), « Nico l’arnaqueur » (« Squadra antitruffa« ) (1977) de Bruno Corbucci, « Un flic très spécial » (« Squadra antifurto« ) (1977) de Bruno Corbucci,  « Brigade antimafia » (« Squadra antimafia« ) (1978) de Bruno Corbucci, « Brigade antigang » (« Squadra antigangsters« ) (1979) de Bruno Corbucci.  Chaque épisode étant pire que le précédent.

Bruno Corbucci n’a pas le même talent que son frère de Sergio Corbucci. C’est un faiseur de films destinés à la consommation courante. Le scénario est une succession de saynètes plus ou moins bien rattachées entre elles.
Les cascades sont filmées de loin ou de dos de façon à ne pas trop voir qu’il s’agit d’un cascadeur sur la moto. Bien sûr au moindre saut de la moto au-dessus d’un obstacle le spectateur a droit aux inévitables ralentis.
Nico Giraldi est un flic très inspiré par le film « Serpico » (1973) de Sidney Lumet. Outre les posters qui ornent son taudis, il promène avec lui une souris blanche affublée du nom de l’incorruptible américain.

Ce film policier a quand même la vertu de nous présenter un flic qui fut dans sa jeunesse voleur à la tire et qui a su se reconvertir à la légalité (ou presque). Bonnet de laine sur la tête dans la rue, le bureau ou dans le lit, il trouve en Tomàs Miliàn l’interprète idoine pour ce personnage hors normes.

Jack Palance qui joue une fois de plus le méchant n’a pas grand chose à se mettre sous la dent. Mais le peu qu’on lui demande est plutôt bien joué.

Enfin les frères De Angelis trouvent une ritournelle à l’italienne pour illustrer le film. Ils ont la bonne idée d’y ajouter un saxophone dissonant. C’est déjà ça.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Nico Giraldi se réveille au petit matin dans la chambre de sa petite amie éditrice. Bonnet de laine sur la tête, tricot de laine sur le torse et chaussettes de laine au pied. Il a même gardé son slip rouge! Un vrai tue l’amour ce Nico.

L’ANECDOTE

Le producteur du film a eu l’idée de faire un film sur les voleurs à l’arrachée (« scippi » en italien), après s’être fait dérober ainsi à Naples une malette remplie de billets qui devaient servir à payer les acteurs après la journée de tournage.

NOTE : 11/20

 

 

Video & Photo

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